2018 - Collection en mouvement, Patxi Bergé / Chloé Piot, Sculptures de voyage, Saint-Fréjoux

Salle de la mairie de Saint-Fréjoux

Le bourg
19200 Saint-Fréjoux

LogoFacLim


Présentation de l'exposition jeudi 21 juin 2018 à 18h

Exposition du 22 juin au 30 aout 2018

Bergé2Piot Sublime
Patxi Bergé, Fahnensaft, 2012 (jus de drapeaux)                                                                      Chloé Piot, Sublime (Kant), 2009
23 bouteilles, verre, eau, colorant, 29 x 172,5 x 7,5 cm                                                                  Carte postale, carton, ficelle, 15 x 15 x 10 cm
Collection FRAC Limousin / © P. Bergé / Photo : F. Avril                                                                   Collection FRAC Limousin  / © SAIF / Photo : Freddy Le Saux

Œuvres de Patxi Bergé et de Chloé Piot.
Collections FRAC-Artothèque Limousin Nouvelle-Aquitaine

Pour cet été 2018, nous proposons une conversation par œuvres interposées entre deux jeunes artistes, Chloé Piot (née en 1986) et Patxi Bergé (né en 1988), qui ont en commun un goût affirmé pour le déplacement et les rencontres, et dont les œuvres sont réunies autour de l’idée de sculptures (et de photographies) de voyage.

Lorsqu’on examine leur parcours, on constate que dès leurs études, ces deux jeunes artistes ont pris le parti de la mobilité.
Née à Aubagne, Chloé Piot a suivi un cursus complet à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, émaillé de fréquents séjours à l’étranger, notamment aux Pays-Bas (Hertogenbosch) et en Allemagne (Halle, Braunschweig, Leipzig).
Né à Bayonne, Patxi Bergé a commencé sa formation à l’Ecole Supérieure d’Arts de Pau, l’a achevée à Nîmes, puis est parti s’installer à Berlin.

« Je fabrique des sculptures pour partir à l’aventure. Chaque projet est une recherche vers un but incertain qui m’amène à découvrir de nouveaux territoires. Je travaille à détourner les choses et les concepts de leurs usages, pour établir des rapprochements inédits et porter un regard malicieux et poétique sur le monde et ses valeurs ». Ainsi s’exprime Chloé Piot dans un entretien récent (1). A partir de matériaux et d’objets un peu datés, souvent issus du monde du loisir culturel, l’artiste fabrique de curieux assemblages. Les objets sont réemployés selon des logiques inattendues qui tiennent autant à leur consistance matérielle qu’à leur portée symbolique un peu malmenée. Les deux reliefs présentés datent de 2009. Objets et cartes postales un peu défraichies y sont associés selon une économie très précaire de bouts de ficelle. L’ambition des titres (« Olympe », « Sublime (Kant) ») semble à l’opposé de la matérialité des œuvres et c’est dans cet écart que se situe l’énergie déployée par l’artiste.

La curiosité et le déplacement sont les leitmotiv de la démarche de Patxi Bergé. A la recherche de curiosités plastiques, l’artiste prélève des détails rencontrés lors de ses voyages et les restitue sous formes de photographies et de sculptures. L’artiste résume ainsi son processus créatif : « il me semble que mon travail est le résultat d’accidents, de rencontres, d’éventualités qui, par une opportunité bienheureuse, sont traduits en un objet ou une image »(2). Deux sculptures et deux photographies sont présentées.
Un lot de bouteilles d’eau minérale et un ancien drapeau communiste deviennent sculpture après une série de manipulations simples et pourtant laborieuses. Le drapeau lavé jusqu’à perdre sa couleur, chaque étape du lavage est conservée dans une bouteille fermée et numérotée. Ainsi, la ligne de décoloration progressive de « Fahnensaft » (jus de drapeaux) pourra être précisément reconstituée pour suggérer, littéralement, l’inéluctable érosion de l’idéologie.
Une autre sculpture, autant synthétique que minérale est présentée à terre.
Des morceaux de calcaire ramassés au sol dans les environs de Dresde ont été inclus dans la résine pour former deux blocs disposés l’un sur l’autre. La translucidité de la matière synthétique permet d’entrevoir les cailloux qui sont à l’intérieur. La sculpture forme un conglomérat qui évoque la géologie(3). Son titre « Wieder was geschafft », quelque chose de re-fait, suggère l’idée de reconstruction, de recomposition de la matière, à l’exact opposé de la taille directe, le geste le plus classique de la sculpture.

En contrepoint de ces deux sculptures, deux grands tirages photographiques sont présentés. La tête monumentale de Karl Marx, une sculpture massive très connue de Chemnitz, est photographiée de face, en légère contre-plongée, à travers une grille métallique. Un paon blanc faisant la roue au zoo de Berlin est cadré depuis l’arrière, révélant les coulisses grillagées de sa parade.

Notes :
1- 10 questions aux artistes, exposition « L’esprit de notre temps », FRAC-Artothèque Limousin, mars-mai 2018.
2- Ibid.
3- Dans le domaine de la pétrographie, un conglomérat est une roche issue de la dégradation mécanique d’autres roches, composée de morceaux liés entre eux par un ciment naturel. Source wikipedia.

United Kingdom Free Bets Bookmakers
Revew WillHill Here 100% bonus

Ladbrokes check here

Review Betfairclick here bonus