2016 - Peintures d'architecture, Le Garage, Brive

Œuvres des collections du FRAC-Artothèque du Limousin
Avec la participation du FRAC Aquitaine

Exposition du 3 février au 27 mars 2016

Vernissage vendredi 5 février 2016 à 18h

  • Amélie Bertrand, Sans Titre, 2009 Huile sur toile,180 x 210 cm Collection FRAC Limousin / © DR
  • Damien Mazières, Sans titre (Buffalo), 2002 Huile sur toile, 150 x 200 cm Collection FRAC Limousin / © D. Mazières
  • Yves Bélorgey, Préparation de la Muraille de Chine en vue de son explosion, 2000 Huile et glycéro sur toile, 240 x 240 cm Collection FRAC Limousin / © Adagp, Paris

Cliquer sur les images pour les agrandir

Armelle Aulestia – Yves Bélorgey – Simon Bergala – Amélie Bertrand – Jordi Colomer – Christophe Cuzin – Franck Eon – Andrew Lewis – Charles Mason – Damien Mazières – Marion Robin.

Conçue à partir d’une approche précise des espaces d’exposition du Garage, cette exposition présente un ensemble d’oeuvres des collections du FRAC-Artothèque du Limousin mettant en évidence les relations entre peinture et architecture. Constituée en majorité de tableaux, l’exposition montre également un éventail d’oeuvres vidéo, de photographies, de sculptures et de sérigraphies qui montrent les différentes positions des artistes. Les oeuvres se répartissent sur les murs selon deux logiques complémentaires. Sur les murs de la grande salle et sur les murs extérieurs du cabinet construit en son sein, des vues extérieures urbaines façonnent l’exposition et fabriquent un paysage en fragments. Dans la seconde salle coupée de toute lumière du jour et à l’intérieur du cabinet, d’autres oeuvres présentent des points de vue développés depuis l’intérieur de l’architecture.
Dans la première grande salle, un grand tableau d’Yves Bélorgey (né en 1960) montre de façon très spectaculaire un immeuble aujourd’hui détruit. A travers ce grand format, l’artiste veut faire partager les sensations physiques et spatiales qu’il a lui-même éprouvées lors de prises de vues photographiques préparatoires.
Deux beaux formats de Simon Bergala (né en 1977) montrent des visions romantiques et simplifiées de villes idéales décrites à la fois comme en chantier permanent Ŕ les tableaux grouillent de détails - et comme ultra-sécurisées.
Les tableaux aux châssis très fins peints par Damien Mazières (né en 1975) au début des années 2000 se caractérisent par une simplification des formes et des couleurs. Les vues urbaines se résument à des aplats colorés et à des signes visuels devenus presque génériques. Dans une salle attenante, la projection de la vidéo « Heroes » - un extrait colorisé et diffusé au ralenti du film « Ghost Dog » (1999) de Jim Jarmusch Ŕ complète leur présence à la limite de l’abstraction.
Un ensemble de six photographies de l’artiste anglais Charles Mason (1962 Ŕ 2013) montre des images de containers retravaillées numériquement. Chaque prise de vue de chaque objet architectural a été effectuée avec beaucoup de soin, un cadrage centré très précis qui révèle ses qualités volumétriques. Chaque image a été retravaillée numériquement pour faire apparaître un tag sur chaque volume.
Deux photographies de petit format de Marion Robin (née en 1981) documentent deux oeuvres éphémères. L’artiste a retravaillé l’aspect extérieur d’une maison à l’aide d’artifices de toutes sortes, surlignant certains détails de la façade avec l’aide de figurants. Sur l’autre oeuvre, elle a créé une surface d’eau qui permet, selon le cadrage de la photographie, qu’une maison s’y reflète partiellement.
Une sculpture blanche du peintre Christophe Cuzin (né en 1956) est également présentée dans l’espace principal. Cette oeuvre est issue d’une oeuvre précédente où l’artiste avait repeint en blanc selon leurs contours des tags urbains, non pour les faire disparaître complètement, mais pour les neutraliser et les transformer en fantômes. Cette sculpture est un développement en trois dimensions d’un tag neutralisé. Juché sur pieds et présenté à l’horizontale, le tag devient un objet très présent malgré son mutisme apparent.
A l’intérieur du cabinet construit dans la salle principale, un ensemble de vingt sérigraphies de Christophe Cuzin est présenté. Intitulée « Manifesto », cette série montre des vues d’interventions de l’artiste dans différents lieux d’exposition. A partir d’une photographie de l’oeuvre en situation, l’artiste a redessiné les contours de son intervention picturale qu’il a ensuite sérigraphiés sur un aplat coloré. Cette série d’oeuvres constitue une sorte de mémoire simplifiée de ses peintures dans l’architecture.
La seconde salle présente un ensemble d’oeuvres diverses qui spéculent sur l’espace intérieur de l’architecture.
Une série de cinq tableaux géométriques de Franck Eon (né en 1961) s’appuie sur des photographies de son atelier bordelais de l’époque. A l’aide d’un logiciel, le peintre a simplifié les volumes et les masses pour pouvoir transférer sur les cinq toiles des volumes résumés à des aplats colorés très contrastés. Les lignes de fuite de l’enregistrement photographique semblent, par les contrastes de surfaces et de lignes colorées, s’organiser autrement.
En vis-à-vis, une grande peinture à l’huile d’Amélie Bertrand (née en 1985) retranscrit avec beaucoup de précision les espaces qu’elle travaille préalablement sur son ordinateur. La qualité des lumières et les couleurs très subtiles du tableau contribuent à faire du tableau une fidèle transposition des nuances de l’image électronique.
Une vidéo projection d’Armelle Aulestia (née en 1964) présente en grand format des jeux changeants de lumière à travers la baie vitrée d’un appartement new-yorkais. Le cadrage et la projection de l’image coïncident avec la fenêtre. Les réglages de luminosité de la caméra sont en mode automatique et fluctuent en permanence en fonction de la lumière du soleil levant plus ou moins filtrée par les brumes et les nuages matinaux.
Un ensemble de collages sur magazines de décoration intérieure du catalan Jordi Colomer (né en 1962) est également montré. OEuvre des débuts de l’artiste, cette série de magazines ouverts et présentés en grille sur le mur déploie des vues en noir et blanc de salons et autres living-rooms imprimées en offset qui questionnent en les comparant les standards de l’architecture intérieure.
Ultime oeuvre de l’exposition, la sculpture/maquette d’Andrew Lewis (né en 1968) montre une petite maison en ficelles, clous et carton d’emballage. La modeste construction témoigne d’un intérêt très fort de l’artiste pour l’architecture Ŕ il a étudié l’architecture à Londres Ŕ ses formes obliques accentuent sa dissymétrie et, vue sous certains angles, sa silhouette évoque presque un personnage en pied. Intitulée « Sylvie », cette oeuvre a certainement à voir avec l’idée d’un portrait en trois dimensions, une sorte de portrait chinois. Elle montre, s’il le fallait, que l’architecture sait aussi refléter une personnalité individuelle qui n’est pas l’architecte mais l’habitant.

Yannick Miloux.

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